Message du pape François

J’ai entendu, une fois, une belle chose: « La terre n’est pas un héritage que nous avons reçu de nos parents. Mais un prêt que nos enfants nous font pour que nous la préservions et que nous la fassions croître pour la redonner à eux. »

Nous voyons le paradoxe d’une agriculture qui n’est plus considérée comme le secteur premier de l’économie, mais qui continue à avoir une grande importance dans les politiques de développement, dans les équilibres de la sécurité alimentaire et dans la vie des communautés  rurales.

En réalité, il n’y a pas d’humanité sans culture de la terre. Il n’y a pas de vie bonne sans la nourriture qu’elle produit pour les hommes et pour les femmes de tout continent. L’agriculture montre donc son rôle central. Le travail de ceux qui cultivent la terre en y consacrant généreusement leur temps et leurs énergies, se présente comme une vraie et authentique vocation. Celle-ci mérite d’être reconnue et valorisée comme il se doit dans les choix politiques et économiques concrets.

La terre nous a été « confiée » pour qu’elle puisse être pour nous une « mère » capable de donner ce qui est nécessaire à chacun pour vivre.

Il y a de la nourriture pour tous mais tous ne peuvent pas manger alors que le rebut, la consommation excessive, l’utilisation de la nourriture pour d’autres objectifs, est visible sous nos yeux : voilà le paradoxe !

Face à ces questions, je voudrais vous adresser une invitation et une proposition.

L’invitation à retrouver l’amour de la terre en tant que « mère » comme l’aurait dit Saint François, dont nous sommes tirés et à laquelle nous sommes constamment appelés à revenir.  Et delà découle aussi la proposition : préserver la terre en faisant « alliance » avec elle, afin qu’elle puisse continuer à être comme Dieu la veut : source de vie pour toute la famille humaine.

Nous devons la redonner à nos enfants, améliorée, préservée, parce que c’est un prêt qu’ils nous ont faits.